Nouvelles règles d’éclairage à vélo : c’est la fin du sapin de Noël
Un nouveau décret précise (enfin) les règles d’éclairage à vélo. Fini les clignotants. On vous explique tout.
Vous roulez souvent avec un éclairage clignotant pour être sûr d’être vu ? Mauvaise nouvelle : ce type d’équipement est désormais interdit par un nouveau décret. Longtemps floues, les règles d’éclairage à vélo se précisent enfin pour améliorer la sécurité des cyclistes. Alors, que dit la loi et comment s’y conformer ?
Une réglementation qui éclaire enfin…
Depuis le 28 novembre 2024, un nouveau décret (n°2024-1074) est venu clarifier les obligations d’éclairage pour les cyclistes. Ce texte apporte plusieurs précisions importantes pour encadrer un domaine où les règles étaient jusque-là trop floues. Désormais, fini les feux arrière rouges clignotants et le vélo façon sapin de Noël : l’éclairage doit être fixe à l’avant comme à l’arrière pour garantir une meilleure visibilité aux autres usagers de la route.
Autre nouveauté notable, le décret autorise les cyclistes à porter des dispositifs lumineux supplémentaires sur eux, comme des feux fixés à un casque ou à un sac à dos. Plus précisément, l’article R. 313-4 permet d’ajouter un feu de position avant, émettant une lumière blanche ou jaune, directement porté par le cycliste, en complément du feu sur le vélo. De même, l’article R. 313-5 autorise un feu de position arrière, à condition qu’il soit fixe et visible de l’arrière.
Mais ce n’est pas tout ! Les articles R. 313-7 et R. 313-14 ouvrent aussi la voie à des dispositifs comme des feux stop et des clignotants (ou indicateurs de direction portables), répondant aux exigences techniques du Code de la route. Cette flexibilité est particulièrement utile pour améliorer la visibilité des cyclistes dans des environnements sombres ou peu éclairés, tout en restant conforme aux nouvelles obligations.
Ces nouvelles règles suffiront-elles à changer les comportements ?
Si ce décret apporte des précisions nécessaires, il soulève aussi des questions. En ville, les feux clignotants étaient souvent perçus comme un moyen efficace d’attirer l’attention des automobilistes, surtout dans un environnement saturé de lumières urbaines. Leur interdiction pourrait réduire la visibilité des cyclistes dans certaines situations. Ces dispositifs avaient en plus l’avantage de consommer moins de batterie, un argument non négligeable pour ceux qui roulent régulièrement.
Au-delà de ces considérations techniques, un autre problème persiste : on croise encore trop de cyclistes mal ou pas éclairés, malgré l’importance de la visibilité pour leur sécurité et celle des autres usagers. Une simple amende de première classe (11 euros) suffira-t-elle à faire changer les comportements ? Rien n’est moins sûr. Sans contrôles renforcés et campagnes de sensibilisation, cette réglementation risque de rester méconnue et peu appliquée.
FAQ
Rappel des obligations du code de la route pour l’éclairage des vélos
Le Code de la route (articles R313-1 à R313-35) impose désormais des règles strictes et uniformisées pour l’éclairage des vélos, en intégrant les précisions du décret. Voici ce qu’il faut retenir :
- éclairage avant : un feu blanc ou jaune fixe, visible à 150 mètres.
- éclairage arrière : un feu rouge fixe, visible à 150 mètres. Les feux clignotants sont interdits.
- catadioptres (réflecteurs) :
- blanc à l’avant,
- rouge à l’arrière,
- orange sur les pédales,
- orange latéralement sur les roues.
En complément, les cyclistes peuvent porter sur eux des dispositifs lumineux supplémentaires, à condition qu’ils respectent les critères de visibilité (lumière blanche ou rouge non éblouissante). Ces règles s’appliquent dès la tombée de la nuit, par temps de brouillard ou lorsque la visibilité est insuffisante.