Peugeot Cycles et Gitane désormais dans le giron du groupe Rebirth
Cycleurope, acteur français historique du secteur, se trouvait face à de grandes difficultés financières. Tous les effectifs sont repris.
Ce sont donc deux marques emblématiques françaises qui rejoignent le groupe Rebirth, spécialisé dans la mobilité électrique.
Le leader, qui possède déjà Solex, Matra ou encore Cycles Lejeune, a annoncé le 27 septembre dernier avoir repris le site de production et les activités de Cycleurope France et les marques Gitane et Peugeot Cycles. Sont également acquis, au terme d’une procédure de conciliation avec les créanciers, les magasins affiliés Velo & Oxygen qui sont eux spécialisés dans la vente et la réparation de bicyclettes.
Gitane et Peugeot Cycles poursuivent leur route
L’héritage de Gitane et Peugeot Cycles n’est donc pas perdu. L’histoire de la première est née en 1928, bâtissant au fil du temps sa légende dans le monde cycliste grâce à des champions d’exception comme Bernard Hinault, Greg Lemond ou encore Laurent Fignon.
Quant à Peugeot Cycles, sa naissance remonte à 1885. De nos jours, sa gamme est complète, proposant à la fois vélos électriques et traditionnels.
Rebirth, un leader qui a encore faim
Dans un communiqué, le groupe précise reprendre « 100% des effectifs » de Cycleurope, lequel emploie près de 150 personnes. Grégory Trébaol, fondateur et président de Rebirth, admet pour sa part que Cycleurope France a « connu quelques difficultés financières ces dernières années malgré un marché propice ». Cependant, il assure que l’entreprise « était quand même dans une activité économique positive, faisait du chiffre d’affaires, avait des marques ».
L’usine de Rebirth est implantée dans la Manche, Saint-Lô. Pionnier et leader depuis 20 ans du domaine du vélo à assistance électrique, le groupe entend ainsi parfaire « son expertise et son savoir-faire historique dans la fabrication et l’assemblage de vélos et de vélos à assistance électrique pour consolider son offre servicielle ».
Objectif : 250 000 unités par an
Désormais, la production de Rebirth vise la production de 200 000 à 250 000 vélos par an, ce qui qui correspond au double de la production actuelle de l’usine de Saint-Lô.
Pour soutenir cette nouvelle production, Rebirth va devoir compter sur un autre site, et c’est à Romilly-sur-Seine (Aube) qu’une seconde usine verra donc le jour. En effet, le site actuel est qualifié de « vieillissant ». Fort de ces deux sites, Rebirth entend côtoyer les « 10 à 12% des ventes annuelles de vélos en France, vélos musculaires et vélos électriques ».
M. Trébaol ajoute que Rebirth emploie une centaine de personnes, avec un chiffre d’affaires oscillant « entre 30 et 35 millions d’euros » par an.