Que représentent les couleurs des maillots du Tour de France ?
Découvrez la signification des 4 couleurs des maillots du Tour de France. Enfilez votre maillot (virtuel) et partons à la découverte des couleurs emblématiques qui ornent les champions de la Grande Boucle !
Le Tour de France est l’une des compétitions cyclistes les plus prestigieuses au monde. Chaque année, des millions de spectateurs suivent avec passion les exploits des coureurs sur les différentes étapes du parcours.
Au-delà de la performance sportive et de la démocratisation du vélo au quotidien, cette compétition est également marquée par l’importance accordée aux maillots que portent les coureurs. Les couleurs des maillots revêtent en effet une grande importance et symbolisent des distinctions particulières.
Pour réussir à suivre le Tour de France 2023, découvrez notre guide sur les couleurs des maillots de la Grande Boucle à connaître !
Quelles sont les 4 couleurs de maillots du Tour de France ?
Le mythique maillot jaune
Le maillot jaune est sans doute le plus célèbre des maillots du Tour de France. Sponsorisé par le Crédit Lyonnais depuis 1987, il est attribué au leader après chaque étape et se veut donc être le symbole ultime de la réussite dans cette compétition.
Entre performances sur le plat, dans la montagne mais aussi dans les contre-la-montre, c’est le coureur occupant la première place du classement général individuel au temps qui le porte… Et c’est le vainqueur final qui se voit récompensé sur les Champs-Élysées.
Le Belge Eddy Merckx est d’ailleurs le coureur détenant le record du port du maillot jaune, avec 96 jours en tête, témoignant de sa suprématie dans le peloton.
Mais saviez-vous que le choix de cette couleur n’a rien d’anodin ? Avec sa première apparition lors de l’édition de 1919, le maillot jaune a été revêtu par Eugène Christophe au départ de la 11ème étape, allant de Grenoble à Genève. À l’époque, l’idée d’un maillot distinctif pour le leader du classement général avait été proposée à Henri Desgranges par des journalistes et Alphonse Baugé, collaborateur de l’organisation du Tour – le jaune faisant alors référence à la couleur portée par Desgranges lorsqu’il était coureur ou à celle portée par ses ravitailleurs durant l’avant-guerre. Le choix de cette couleur solaire peut aussi être attribuée à l’initiative d’Henri Desgranges pour rappeler les pages jaunes du journal L’Auto, qui organisait la course.
Le maillot jaune incarne ainsi la passion, l’effort et les légendes du cyclisme !
Le sprinteur en maillot vert
Créé en 1953 pour célébrer le 50e anniversaire de la course, le maillot vert récompense quotidiennement le meilleur sprinteur du peloton, c’est-à-dire le coureur occupant la première place du classement par points. Ce classement particulier prend en compte le nombre de points engrangés par les coureurs lors des arrivées d’étapes et aux sprints intermédiaires, situés sur le parcours.
La couleur verte du maillot est due à son premier partenaire, La Belle Jardinière, une chaîne de magasins de confection. Des coureurs renommés tels que le slovaque Peter Sagan ont remporté à plusieurs reprises ce maillot, avec Sagan l’ayant conquis à sept reprises.
Tandis que le maillot vert sur le Tour de France ou sur le Tour d’Espagne est attribué selon le classement par points, il récompensait jusqu’en 2012 le meilleur grimpeur lors du Giro d’Italia.
Le porteur du maillot vert est donc celui qui fait preuve de la plus grande régularité dans l’effort et qui se montre capable de réaliser de bons résultats dans ces étapes spécifiques. Associé aux sprinteurs, il est le symbole d’explosivité, de fougue et de vitesse !
Le grimpeur en maillot blanc à pois rouge
Le Tour de France ne serait rien sans ses mythiques étapes de montagne, durant lesquelles les coureurs doivent affronter les cols les plus exigeants du pays.
Afin de mettre en lumière ceux qui excellent dans cet exercice, un maillot blanc à pois rouges (parrainé par E.Leclerc) est attribué au meilleur grimpeur de chaque étape, soit le leader du classement du grand prix de la montagne. Ce dernier cumule ainsi des points en franchissant en tête les différents cols du parcours.
Ce classement a été introduit en 1933, mais le maillot à pois distinctif est apparu en 1975, la même année où le Tour est arrivé pour la première fois sur les Champs-Élysées, une édition remportée par Bernard Thévenet.
La couleur du maillot à pois est inspirée du maillot d’un coureur nommé Henri Lemoine, qui courait entre les années 1930s et 1950s. Il avait attiré l’attention de Félix Lévitan, co-directeur du Tour avec Jacques Goddet.
Lucien Van Impe, un Belge, a été le premier à le porter et a remporté le classement de la montagne à six reprises, tout comme l’Espagnol Federico Bahamontes… surnommé “l’Aigle de Tolède” ! Cependant, le Français Richard Virenque a remporté ce classement à sept reprises, en étant le lauréat le plus fréquent.
Comme pour le maillot vert, c’est donc la régularité dans ces terrains particulièrement difficiles qui permet au porteur du maillot à pois de se distinguer.
Le maillot blanc pour le meilleur jeune coureur
Si les trois maillots précédemment cités sont certainement les plus emblématiques du Tour de France, d’autres distinctions existent encore.
On peut notamment mentionner le maillot blanc du Tour de France, qui a connu deux phases distinctes dans son histoire.
Initialement introduit en 1968 pour récompenser le leader du classement combiné, qui regroupait les classements au temps, par points et de la montagne, il a été repensé en 1975 pour mettre en avant la jeunesse et l’avenir du peloton. Depuis lors, le maillot blanc, parrainé par Krys, récompense le meilleur jeune coureur (de moins de 25 ans) au classement général au temps.
Le premier à le porter fut l’Italien Francesco Moser, qui incarna parfaitement l’esprit de ce classement en devenant champion du monde, vainqueur du Giro 1984 et de 10 classiques, dont 3 Paris-Roubaix. Seuls quelques coureurs, tels que Laurent Fignon, Jan Ulrich, Alberto Contador, Andy Schleck, Egan Bernal ou encore Tadej Pogacar, ont réussi à remporter à la fois le maillot jaune et le maillot blanc à l’arrivée finale.
L’importance des sponsors
Rappelons que les maillots du Tour de France revêtent également une grande importance d’un point de vue économique.
Le Tour de France génère effectivement des revenus à partir de trois sources principales. Tout d’abord, les collectivités locales paient des frais pour accueillir des étapes du Tour, ce qui contribue aux revenus de l’organisation. Ensuite, le Tour de France bénéficie du sponsoring de sociétés qui utilisent l’événement pour promouvoir leur marque et leurs produits. Enfin, les revenus sont générés par les droits de retransmission télévisée et les ventes de médias liés à l’événement.
Chaque année, de nombreuses marques se disputent le droit d’apposer leur logo sur ces tenues particulièrement prisées. Ainsi, les sponsors qui parviennent à voir leur poulain remporter un maillot lors du Tour de France peuvent espérer bénéficier d’une visibilité exceptionnelle durant toute la compétition. Ces sponsors contribuent financièrement et fournissent souvent des ressources matérielles nécessaires à la réalisation de la course.
Au fil des ans, les enjeux entourant les maillots du Tour de France n’ont cessé de croître. Les sommes investies par les équipes et leurs sponsors pour s’assurer que leurs coureurs puissent briller dans leurs catégories respectives sont considérables. De fait, le rôle des directeurs sportifs est déterminant dans l’élaboration des stratégies permettant à leurs coureurs de rafler ces précieux maillots.
Un symbole fort du cyclisme mondial
Les différentes couleurs des maillots de la Grande Boucle symbolisent bien plus que de simples distinctions entre coureurs. Ils représentent avant tout les exploits réalisés par ces derniers sur les routes de France et sont le fruit de longs mois de préparation et d’entraînement.
Pour beaucoup, porter un maillot distinctif lors du Tour de France est ainsi le couronnement d’une carrière et la preuve que l’on fait partie des meilleurs cyclistes du monde.